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Un gilet en peau de zouzou

19 février 2014

Des lectures qui font du bien

Des lectures qui font du bien, dans le désordre - et j'en parlerai, ou non, dans de prochains billets :

(je mets les liens vers Paris librairies - le réseau des librairies indépendantes de Paris, pas pour réserver les lectures aux parisiens, mais pour ne pas orienter immédiatement vers les grands sites - plutôt vers les librairies du coin...)

Calme et attentif comme une grenouille, d'Eline Snel - en principe destiné aux enfants, mais pourquoi pas pour soi aussi ?

Savoir attendre, pour que la vie change, de François Roustang et La fin de la plainte, du même

Libres, imparfaits et heureux, de Christophe André

(Je dirai un jour ce que je trouve dans ces livres, et aussi certaines limites, comme étonnamment par endroits un certain manque de bienveillance - mais aussi beaucoup de choses intéressantes)

L'analyse transactionnelle, par René de Lassus

Je n'étais pas équipée pour rechercher et apprécier les ouvrages de psychologie et développement personnel, beaucoup d'ailleurs continuent de ne pas me convaincre, mais dans ceux-ci je trouve énormément de trésors, et concrètement, je trouve déjà qu'ils m'ont ouverts des horizons ou m'ont permis d'avancer dans certains chemins, mieux encore, certains éléments m'ont permis d'aller mieux. L'épreuve ultime, non ?

Et enfin, pour panacher, après la grenouille,

Le philosophe nu, d'Alexandre Jollien - (L'éloge de la faiblesse est aussi précieux)

Et les livres de sorcières :

Femmes qui courent avec les loups, de Clarissa Pinkola Estès (le fait qu'il était lu et m'a été transmis par un ami m'a permis de passer outre la référence à "la femme sauvage" et d'investir autrement l'imaginaire proposé)

Et Dreaming the Dark: Magic, Sex and Politics, de Starhawk

Ce sont plusieurs de ces lectures qui m'ont plutôt emmenée vers la méditation... si, si... mais bon, j'y vais à petite allure...

 

 

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8 février 2014

Ce qui fait du bien - Calme comme une grenouille

Depuis quelques temps, parmi les lectures qui font du bien, j'en trouve beaucoup qui renvoient à la méditation.

Elle est parée de beaucoup de mérites, aide à la concentration, lutte contre la dépression, c'est limite si elle n'apporte pas la fortune et le retour de l'être aimé comme un chien derrière son maître.

Mais du coup, en lisant de petites choses par ci, par là, je comprends certaines choses un peu mieux.

La méditation, ce n'est pas penser à rien (ou pas d'abord. Il faut dire que c'est vachement dur, de penser à rien). Ce n'est pas non plus penser à ce qui vient et le suivre, parce que ça entraîne soit à penser à la liste des courses, soit juste à marner dans l'émotion du jour. L'idée c'est d'être présent à soi, et à ce qui vient. L'accueillir, sans le refouler, ni le condamner.

Récemment, ce que j'ai découvert, c'est que la méditation, c'était pas juste un exercice d'intériorité (et les zen vous diront sûrement, bien au contraire), c'était pas juste silence, concentration. Mais qu'il y avait aussi de la bienveillance dedans - et de la présence au monde. De la bienveillance pour ce qui vient. Ce qui ne veut pas dire approbation, complaisance. Mais bienveillance : "ah oui, j'ai cette émotion-là ? Mais quoi qu'elle est donc ? A quoi elle ressemble ?" Et pas forcément s'y accrocher non, plus, peut-être la laisser passer - puisqu'il s'agit de revenir à ce qui est présent, la respiration, le corps, l'environnement, ce qu'on est en train de faire là. Sans blâme.

Moi qui ai plutôt été élevée à l'examen de conscience et à l'auto-critique, il me reste un bout de chemin à faire. Parce que le jugement peut être tellement violent que l'émotion, il faut qu'elle passe vite, vite, tellement elle est insupportable. Et qu'il vaut mieux passer à autre chose que de sentir ce qu'on sent. Là, au contraire, sentir ce qu'on sent, avec bienveillance, ce qui ne veut pas dire adhésion - éventuellement avec curiosité, ce qui ne veut pas dire se laisser emporter dans ce nouveau mouvement. Etre à ce qu'on fait, là, maintenant. Et respirer.

La suite de mes découvertes, une prochaine fois.

 

ps : une liste de lectures qui (me) font du bien à venir - juste ici en fait... cf le titre de ce billet.

 

 

 

 

 

8 février 2014

J'aurais aimé aimer "Réparer les vivants", de Maylis de Kerangal

(Rien à voir avec le sujet du blog, et j'aurais aimé compléter ce billet, mais je ne le complète pas, alors, voilà, comme ça)

Je peux le dire, que je n'ai pas tellement aimé le dernier livre de Maylis de Kerangal ?

Je ne dis pas que je n'y ai rien aimé, elle a de belles phrases qui peuvent toucher juste.

Mais j'avoue que je me suis lassée du rythme effréné de ses phrases. J'ai bien compris le concept, la course entre le moment où un jeune homme se réveille plein de goût pour la vie jusqu'à la greffe de son coeur,après qu'il a eu un accident mortel, à une femme insuffisante cardiaque, précisément 24h après. Mais j'ai trouvé le galop de l'écriture un peu répétitif. Les personnages m'ont semblé manquer de chair, rapidement croqués, parfois seulement esquissés, mais du coup réduits à des figures. Je n'ai pas tellement compris les noms improbables (Cornelia x s'est-elle échappée d'un Agatha Christie ?), la répétition du nom de famille du jeune hommequand sa mère n'est appelée que par son prénom (Simon Limbres - tu l'as vue, l'association de l'ombre et des limbes dans lesquelles est tombé ce jeune homme qui n'avait pas quitté le foyer maternel ? Et j'ai peut-être - sans doute ?- loupé d'autres associations). Il y a bien sûr des moments émouvants - et l'auteure n'abuse pas des potentiels de pathos de la situation. Mais manque de chair.

On a vu le concept, le "style", les personnages rapidement brossés (ah, les fils aînés de la future receveuse qui sont à côté de la plaque quand le petit dernier, moins conventionnel, fait ce qui est important), une situation tragico-symbolico-forte (des parents qui perdent un enfant, les frontières de la vie : est-on mort quand le coeur bat encore ? La transmission d'un coeur), c'est soupoudré d'épices, un peu de sexe par ci par là, emballé c'est pesé.

J'imagine - peut-être ? que l'on peut être embarqué par le galop, l'intensité du sujet ?

J'avoue que j'ai décroché devant des clichés ("sec comme un coup de trique", qu'est-ce que je déteste cette expression) - et que j'ai eu une indigestion du champ lexical de la maîtrise : le surfeur, le chanteur, l'actrice, le chirurgien, chacun au sommet de son art dans la canalisation de l'intensité et son exercice dans la précision (à l'image de l'auteure domptant le bouillonnement de son écriture ?). Tout est contrôlé, conscient, parfaitement exécuté. Ennuyeux. C'est comme ça dans la vraie vie ? Je crois pas, hein. Ou ça n'est pas la seule manière de faire, de vivre, comme si le modèle de la maîtrise était le paradigme de ce qu'on cherche à atteindre. Arendt dirait qu'il n'y a pas que le faire dans la vie, il a aussi l'action - et que l'action excellente par excellence ce n'est pas l'action maîtrisée, c'est l'action juste. La danse avec l'imprévu, le hasard qu'on saisit, la chute qu'on évite ou avec laquelle on compose, les aléas et les rencontres, les ptits ratés et les grandes réussites, ou le contraire - mais surtout, la présence. Et là, la présence, je l'ai pas trop. C'est peut-être moi qui me suis absentée.

 

22 novembre 2013

Une souris verte, version "Paf le chien"

Le zouzou s'est épanoui à l'école.

Pourtant, il est pas tombé dans une école de zazous, le but dans cette école, c'était pas d'en faire des enfants épanouis et curieux de découvertes, le but de cette école, la directrice nous l'avait bien dit d'emblée, c'était d'en faire des "élèves". C'est même la première phrase qu'elle nous a dite : "Vous nous confiez un enfant, nous allons en faire un élève". Même qu'elle avait l'air vachement contente de sa première phrase la directrice, elle doit la répéter fièrement aux nouveaux "parents d'élèves". Moi je préfèrerais qu'elle me rende un enfant épanoui et curieux, m'enfin moi ce que j'en pense, ça n'a pas l'air d'être trop la question. ça doit être un peu comme face à certains médecins, ils savent mieux que nous ce qui est bon.

La maîtresse était, quant à elle, de prime abord, comment dire... disons qu'elle ne faisait pas de la communication en direction des parents une priorité - mais ce n'est pas forcément ce que l'on attend d'elle de façon primordiale non plus. En tous cas, certains objectifs de l'année étaient clairs : par exemple, si les enfants coloriaient une zone SANS dépasser, mais aussi ATTENTION, d'une SEULE couleur, c'était BIEN. Et alors s'ils faisaient cinq doigts aux mains des bonshommes, c'était la fête. Bon déjà, s'ils séparaient la tête du thorax d'un cou, c'était déjà très bien. Et le dessin de cette petite fille qui leur faisait cinq doigts, il fallait savoir que quand même elle avait une grand mère instit, alors c'était pour ça. Oui, parce que les instits, elles, savent que les mains ont cinq doigts (et que c'est très important que les mains des bonshommes aient cinq doigts). La première (et dernière, ça on a été prévénus) réunion instit-parents, a été un morceau d'anthologie, entre déplorations et commentaires... :  "moi vous savez, je suis arrivée en 2005, donc comme j'étais une des dernières arrivées, forcément j'ai eu les petits, personne n'en veut des petits." Un peu plus tard dans la réunion "Non, mais les petits, on ne sait jamais quand ils vont vous sortir quelque chose, c'est un peu comme parler à un mur".)

Heureusement, il y avait d'autres parents pour nous dire du bien d'elle à sa place : elle se plaint beaucoup, mais beaucoup d'élèves l'adorent et lui sont très attachés.

De fait, le contact semble bon, et le zouzou semble à l'aise avec elle et ne s'en plaint pas le moins du monde. En plus, elle a remarqué sa formidable mémoire, c'est dire si elle est bien cette femme.

Quoiqu'il en soit, force est de constater tout ce que le zouzou ramène de l'école, comme histoires, mots nouveaux, chiffres, comptines et chansons - et le plaisir manifeste qu'il y prend. Depuis un mois, il multiplie les chansons (d'ailleurs, en ce mois de novembre, c'est le grand retour du père Noël, culte païen que je vois diffuser par l'institution publique avec un grand étonnement). Le lapin caché dans le chou, le lapin sauvé du chasseur par le cerf, la famille tortue, meunier tu dors, etc. etc. avec ces derniers temps une grande faveur pour "Une souris verte".

Mais son répertoire ne cesse de s'agrandir. A son père qui l'interrogeait sur la dernière des chansons apprises : - "Une souris bleue", mais aussi "une souris rouge". Et d'entonner : "Une souris rouge, qui courait dans l'herbe, je l'attrape par la queue, etc." C'est cool, une souris rouge, ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

Avec la dernière version :

"Une souris bleue, qui courait dans l'herbe,

un camion arrive..."

Chez nous, les camions c'est pour faire des accidents. Ou c'est des camions de pompiers pour les incendies ou quand quelqu'un est tombé dans l'eau (???)

Pas sûre que la souris s'en soit bien sortie.

 

21 novembre 2013

Mon amoureux

Rituel du soir, rituel des départs, des séparations, qu'elles soient douces sans s'étendre indéfiniment et prolonger la peine de se quitter, à la fin, après lectures et temps ensemble : "un bisou, un câlin". Que l'on peut toujours cependant renouveler si besoin.

Un soir, dans son lit de grand depuis ses récents trois ans, mon zouzou :

- un bisou, un câlin.
Et de prendre mon visage entre ses mains pour me faire un bisou sur la bouche.

- ah mon chaton, mais c'est pour les amoureux, les bisous sur la bouche !

Lui, rieur :

- moi je suis un amoureux !

Et mon ptit coeur qui fond.

 

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20 novembre 2013

La fiction n'est pas que le fait des enfants

La fiction n'est pas que le fait des enfants. L'émerveillement de mère devant ces premiers mots qui ouvrirent d'emblée au zouzou la possibilité de la fiction dut faire place à celui devant les circulations de l'enfant entre vérité, imaginaire, fiction, futur, possibles... toutes les modalités de rapport au réel du discours. Il est vrai que le zouzou fut très tôt exposé aux usages troubles du langage, et aux écarts que celui-ci peut entretenir avec la réalité...

"C'est quoi ce paquet de chocolat (vide)

- Oh, c'est un vieux paquet.

Le zouzou, pas dupe :

- Pourquoi tu as mangé tout ce paquet de chocolat ?

Et d'ajouter, ayant bien retenu la leçon de modération parentale (faites ce que je dis...) :

- Si tu manges tout le chocolat, tu vas avoir mal au ventre !

19 novembre 2013

Des mots doux

Les jours et les mois passent, les mots se multiplient.

Dès les premiers mots sont arrivées les histoires, les jeux d'imagination.

Il y a ce que le zouzou peut dire parfois avec les mots "je suis triste quand papa n'est pas là", "j'ai peur du loup".

Il y a ce qu'il ne peut pas encore dire et ce que l'on ne sait pas bien expliquer avec des mots qu'il comprenne.

Et il y a tout ces mots entre, ces mots qui anticipent sa compréhension et la rendent possible, ces mots qu'il utilise pour dire quelque chose et ce quelque chose qui traverse plus ou moins les mots utilisés. "Quand tu seras morte, moi je pourrai aller dans ta maison ?"

Il y a tous ces mots doux, ces petits mots, ces trouvailles, ces mots magiques, ces petites histoires, ces jeux de mots merveilleux, ces mots répétés comme une petite chanson, ces mots de grands déplacés, ces phrases recomposées, ce monde du sens, des sens et du dit.

A suivre, ces mots doux, de tous les jours

 

 

 

14 janvier 2013

Fais comme l'oiseau

Oh là, là, mais le langage, c'est incroyable !

Pour votre zouzou, c'est arrivé quasiment d'un coup.

Longtemps (il s'est réveillé de bonne heure, toujours vrai d'ailleurs, mais là n'est pas la question), il n'avait qu'un vocabulaire assez minimal, qui grandissait gentiment, mais aléatoirement. Il attrapait un mot, par ci, par là, selon des voies neuronales mystérieuses, un précipité étrange entre le catalogue des syllabes maîtrisées et la capacité de reproduire un son entendu - mais jamais il ne répétait directement un mot entendu.

Parmi ses premiers mots : un cacaca (oiseau - subtil mélange entre cuicuicui et cotcotcot - source néanmoins de confusion possible en pleine rue), un gagaga, (un gateau), hanhan (un âne), mâââ (un chat) - papa et maman quelque part par là, et pas loin derrière les bapapa (barbapapa).

Parmi les mots plus élaborés, un certain temps plus tard, et mobilisés en boucle, en un noeud serré avec sa grande passion depuis ses 1 an et demi : voitures et camions. Cf ici

Récemment, peu avant Noël, connexion neuronale, arrivée massive de nouveaux mots, d'embryons de phrases, de répétition de ce que vous dites (aïe, aïe, aïe, watch your language !).

Parfois, des mesures de précautions s'imposent. Son père : "Euh, c'est bien des compotes qu'on est allés acheter au supermarché, pas des capotes, hein !" Votre zouzou :" des capotes !"

Dernier truc fou langagier arrivé : le "COMME"

Un soir, on avait regardé un livre sur les formes. Très facile d'expliquer ce qui distingue un rond d'une sphère à partir d'un livre en deux dimensions (d'ailleurs, un peu surprenant le terme de 'sphère' sur un livre cartonné de premiers mots) Prenons un exemple simple : c'est comme un ballon. Comme.

Avec quand même un gros doute sur la distance avec laquelle ce qu'on explique à son zouzou lui passe à côté.

Le lendemain, avec une clémentine : "c'est comme un ballon". Dans le bain, il prend un savon : "c'est comme une voiture !" et "vroum, et vroum" enchaîne-t-il.

C'est fou. Dingue. Incroyable. C'est le monde de l'imagination, que dis-je, l'univers, les univers de l'imagination qui se sont ouverts à lui. A nous les "On dirait qu'on serait".

 

Ce soir, poussant une grande caisse en carton gardée justement pour qu'il puisse jouer avec : "c'est comme un caddie !"

"-Ah bon ! Et qu'est-ce que tu as acheté au supermarché ?

- Des capotes !"

 

13 janvier 2013

Il est où, le père Noël ?

Vous ne considériez pas que la croyance au père Noël était nécessaire et indispensable. A dire vrai, le fait de raconter une histoire fausse pendant des années à votre zouzou ne vous motivait pas plus que ça, pas plus que les précautions inhérentes au maintien de la croyance (roulement d'yeux terrible envers le gaffeur qui vient vous remercier de votre cadeau au Noël familial, par exemple...) Bon, vous n'étiez pas non plus un fanatique anti-père Noël. Vous le savez, que la magie existe, et après tout, autant que Noël soit un moment joyeux plein de paillettes, le père Noël, pourquoi pas. Votre ligne de conduite était arrêtée : pas de démentis frontaux, simplement, une explication souple et pluraliste : "à Noël, beaucoup de monde s'offre des cadeaux" (ça laisse aussi de la place à ceux qui ne s'en offre pas, que ce soit nécessité ou choix)

C'était sans compter avec la crèche.

Noël est passé. Votre zouzou de plus de 2 ans qui a enchaîné anniversaires, le sien et celui de ses petits collègues de section des "grands" (de crèche), et plusieurs Noëls (amis, familleS...), a bien acquis le concept de cadeau. Il devient hystérique dès qu'il aperçoit ruban et/ou papier coloré.

Et le voilà qui se met à vous chanter quasiment en entier le premier couplet de "Petit papa Noël".

C'est la première fois que vous l'entendez vraiment chanter (jusque là, la seule chose qu'il chantait c'était "AU PAAAAS" dans "jamais on n'a vu, jamais on ne verra, la famille tortue courir après un rat. Le papa tor-tue et la maman tor-tue et les enfants tor-tue iront toujours AU PAAAAS" - limité quoi).

Et le voilà qui depuis quelques jours vous demande en boucle : "Il est où le père Noël ?" Que répondre à ça ? Coincée, vous n'avez pas de mission sur terre qui consiste à expliquer à un enfant de deux ans que le père Noël n'existe pas, que la vie c'est dur mais c'est comme ça. Alors vous brodez "dans sa maison", "très loin dans le nord", "dans un pays où il fait très froid" - et vous glissez parfois, tout de même engagée dans une contrainte d'intégrité "s'il existe" (parce que le concept d'existence, ça, le gamin de deux ans, il le maîtrise à fond bien sûr).

Et bien sûr, il n'y pas que la crèche. Cette sauvage croyance païenne est entretenue par tous ceux que vous croisez, qui amis de la famille, voisins ou commerçants, s'adressent à votre zouzou en lui demandant : "Alors, le père Noël t'a gâté ?"

En revanche, j'aimerais bien savoir d'où il a tiré cette complexification de l'arbre familial du père Noël, car il enchaîne dans son questionnaire avec ceci : "Elle est où la maman père Noël ? Et le bébé père Noël ?"

 

 

2 janvier 2013

Un classique : les rappels

Vous avez réussi l'étape 1 : couché pas de hurlement.

Bon, étape 1 réussie aussi parce que vous avez retardé l'épreuve, il y a un quart d'heure, votre zouzou sautait partout autour de vous, vous escaladait, réclamait "encore le clown" ("j'ai un gros nez rouge, deux traits sous les yeux, etc."), courait jusqu'à sa chambre, et retour au salon, etc.

donc après les étapes -1, -2, -3... -n, qui incluent "le clown" x 1, 2, 3,...n, la lecture de n histoire, le "brossage de dents" (autrement nommé le suçage de brosse à dents), le changeage de couche et la mise en pyjama négociés de haute volée, éventuellement re-une lecture d'histoire, - bon parfois, de 2, de 3 - 4 c'est vraiment exceptionnel (le parent est faible) , le choix des petites voitures qui accompagneront la nuit (l'objet transitionnel local), vous avez réussi l'étape 1.

 

Restent les étapes suivantes, dont le principal mystère est le nombre :


- Encore la musique - c'est la dernière fois ;

- Encore un biberon - non.

- Allume la lumière - non, je laisse la porte ouverte.

- Un câlin - ok ;

- Est tombée la voiture - je la ramasse pas !

- Il est pas là le loup ? - non, il est pas là, il habite loin, très loin. Et puis là, on est dans une maison très très solide. (le loup, un objet de post à soi tout seul)

- Encore la musique - c'est la dernière dernière fois (le parent est très faible)

- Pas ça la musique - Oh eh, bon, ça va bien maintenant, bonne nuit et pis c'est tout. (Tout est dans la fermeté)

- Encore la musique - Ahhhh...

Avec des pauses quand la musique joue, qui laissent planer un délicieux suspense.

Vous avez choisi un album de chansons pour danser, après qu'un album de chansons pour dormir se fût soldé par des applaudissements et un sonore "Encore la musique"... entre chaque chanson...

Parfois le cri faiblit, vous êtes pris d'un espoir. Parfois il repart de plus belle.

A un moment donné, le cri s'arrête. Vous êtes bon pour allez vous coucher.

Porte-moi.

S'il te plaît ?

 

 

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